La pyrale du buis

La pyrale du buis

À retenir sur la pyrale :

La pyrale du buis est la chenille d’un papillon nocturne (Cydalima perspectalis) importé accidentellement d’Asie depuis la fin des années 2000.

Cet insecte n’est pas dangereux pour l’homme mais il ravage totalement et définitivement les buis, sa plante hôte.

Des questions ?

La chenille vit exclusivement par et sur le buis (buxus).
La chenille a une tête noire et brillante et un corps vert clair rayé vert foncé.
Le papillon est nocturne. On peut l’observer, parfois de façon très abondante, la nuit à la lumière des réverbères.
Son cycle de vie est assez particulier :
De novembre à février, la pyrale hiberne à l’état de chenilles protégées par des cocons.
Au printemps, les chenilles vont se transformer en chrysalides puis en papillons (1er envol de l’année en juin) qui vont pondre des œufs sous les feuilles de buis. À partir de là, plusieurs générations cohabitent entre les chenilles, les nymphes et les papillons.
Le développement de la pyrale est nettement stoppé lorsque les températures baissent durablement en-dessous de 7°C.
La chenille pond ses œufs microscopiques sous les feuilles du buis. Sa présence va se repérer à la dégénérescence des feuilles qui brunissent, sèchent et tombent. On remarque également des filaments de soie entre les petites branches.
Cette chenille n’est pas urticante et elle est sans danger pour les animaux domestiques ou d’élevage.
Les dégâts se concentrent sur la plante hôte, le buis, qui occupe une place importante dans l’ornementation des jardins.
Le buis est une plante que l’on trouve de façon importante dans certains jardins patrimoniaux (les jardins « à la française ») et les ravages occasionnés par la pyrale sur ces buis peut mettre à mal l’économie touristique locale et détruire de façon radicale cet arbuste faisant depuis longtemps partie de nos jardins.
Importée d’Asie, la pyrale n’a pas encore rencontré de prédateur efficace dans nos contrées. Parfois, on a pu remarquer une prédation des moineaux, des mésanges voire même des frelons asiatiques mais pas à tous les stades de développement de la pyrale et pas de manière assez importante pour endiguer son extension.
Les seuls traitements efficaces à ce jour :
Un contrôle visuel des buis de fin mars à fin septembre pour surveiller l’infestation.
Pour les plantations plus importantes, la pose de pièges à phéromone. La phéromone est l’hormone sexuelle de l’insecte femelle. La phéromone va attirer le papillon mâle et le piéger, empêchant ainsi la reproduction. La capture permet également la détection des nuisibles et donc le raisonnement de la stratégie de lutte.
Pour les buis isolés et de petite taille, on peut retirer manuellement les chenilles (à l’aspirateur par exemple). Les chenilles doivent être détruites et non pas mises dans le compost.
Entre juin et septembre, période qui correspond à la période de vol des premiers papillons, on peut poser des filets anti-papillons sur les buis. L’utilisation des pièges à phéromone permet de déterminer précisément la période de protection la plus adaptée.
Le traitement le plus efficace consiste à pulvériser une solution de bacille de Thuringe sur l’arbre. Cette bactérie naturelle a la propriété d’être insecticide pour les chenilles. La bactérie entraîne la production d’une substance toxique dans l’intestin des chenilles qui va les empêcher de s’alimenter. Le Bacillus est non toxique, sans danger pour les animaux, les insectes, les oiseaux, les organismes aquatiques, les végétaux. Ce traitement est à renouveler plusieurs fois dans l’année suivant le chevauchement du cycle de reproduction de la pyrale.

Nos interventions :

gros plan buis abîmé

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grand buis abîmé

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soies de pyrale

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pyrales sur buis

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gros plan pyrales

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