Les rats noirs ou rats des greniers

Les rats noirs ou rats des greniers

À retenir sur les rats noirs :

Le rat noir (Rattus rattus) est une espèce qui s’est installée en Europe bien avant celle du rat d’égout. Celui que l’on appelle également rat des greniers est arrivé vers le VIIIe siècle et, fidèle compagnon du voyageur et du marin, il a peu à peu colonisé tous les continents.

Des questions ?

Silhouette allongée, plus gros que la souris et plus petit que le rat brun.
Son pelage est brun très foncé voire noir.
Sa queue est effilée et plus longue que son corps qui mesure entre 15 et 20 cm. Ses oreilles sont assez développées en arrondi et translucides, il a de gros yeux et un museau pointu.
Contrairement au surmulot, il fuit les lieux humides.
On l’appelle rat des greniers mais son habitat naturel se situe aussi dans les champs.
C’est un très bon grimpeur mais il ne creuse pas de galeries, à la différence du rat brun.
Il préfère la nourriture végétale : fruits, légumes et céréales. Il n’a pas besoin de beaucoup d’eau.
Il vit en groupe et se reproduit vite : 3 à 6 portées par an jusqu’à 12 petits par portée. Un couple peut avoir jusqu’à 200 petits par an, qui ne mettront que 3 mois à se reproduire à leur tour.
On entend des bruits incessants de rongement la nuit.
On remarque des matières rongées : restes d’aliments, papiers, cartons, isolant, bouchons de bouteille… et surtout laine de verre qu’il adore utiliser pour construire son nid.
On sent une odeur significative : celle de l’urine des rats, piquante comme un aliment en décomposition. À ne pas confondre avec une odeur de remontée d’égout.
On peut également retrouver des excréments, noir foncé, aux endroits de passage. Pour le rat noir, ces excréments sont pointus aux extrémités. Plus on retrouve d’excréments et de tailles différentes, plus l’infestation est importante.
Rongeur insatiable, le rat noir s’attaque lui aussi à tous les types de matériaux : le bois, le placo, les matériaux d’isolation mais aussi les canalisations d’eau, les gaines électriques qui passent souvent dans les greniers ou les entresols, les fils de cuivre, occasionnant des courts-circuits, voire des incendies…
Porteur de maladies, le rat noir transporte de nombreux germes : on pense à la peste dont il a été le principal vecteur mais ce sont surtout la leptospirose, la salmonellose, la rage, qui peuvent également infecter les animaux domestiques, pour lesquels sa présence est source de stress.
Le passage d’un rat souille les aliments et les supports qui ont été en contact avec l’animal. Les réserves alimentaires des entrepôts ou magasins deviennent ainsi impropres à la consommation après contamination par son urine, de même que les stocks de céréales même placés en hauteur.
Les actions d’éradication doivent être mise en place rapidement pour ne pas se laisser déborder par cette population qui se reproduit très vite.
Par piégeage qui évite l’emploi de substances toxiques et permet de voir directement le succès ou non de l’action. La contrainte de cette méthode est l’élimination des cadavres d’animaux et la surveillance constante des pièges.
On privilégie surtout la lutte par appâtage : des substances anticoagulantes sont disposées dans des appâts fermés pour plus de sécurité. Le rongeur accède à la pâte ou au bloc qui est appétissant pour lui. L’individu meurt dans son repaire d’hémorragie interne sans dégagement d’odeurs nauséabondes. Pour que les appâts attirent véritablement le rongeur, il faut limiter au maximum la concurrence alimentaire alentour.
De nouvelles techniques apparaissent peu à peu visant à supprimer la souffrance animale et exclure l’utilisation des substances chimiques. Encore onéreux, ces pièges connectés restent réservés aux professionnels.
Le rat est par nature méfiant devant toute nouvelle nourriture, il faut du temps pour que les résultats des actions menées soient probants.
La meilleure lutte contre les rongeurs reste la prévention.
Il ne faut pas leur laisser la possibilité d’entrer dans l’habitation :
Il faut veiller, dans la mesure du possible, à boucher les trous d’arrivée potentiels : trous dans les murs, jours sous les toitures…
Végétation haute ou grimpante sur les habitations, arbres ou buissons trop proches des murs.
Il ne faut pas les attirer :
Garder les locaux, notamment les greniers, les plus propres possibles en évitant l’encombrement et l’accumulation que les rats apprécient pour les cachettes potentielles que cela leur offre.
Supprimer les sources de nourriture qui ne seraient pas stockées de manière hermétique.

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